Marc 1 / Homélie du premier dimanche de Carême

Mercredi dernier, nous avons entamé comme un pèlerinage vers Pâques, en route vers la célébration du Mystère pascal, la mort et la résurrection de Jésus Christ, qui est le socle de notre foi et de l'histoire du salut.
Mercredi nous avons entendu cette parole de St Paul « Laissez vous réconcilier avec Dieu» (2Co5).
L'ensemble des lectures qui vont se déployer au cours du Carême de cette année peut se lire comme un rappel de l'alliance, comme une invitation à changer notre regard porté sur Dieu, à renforcer notre attention à sa Parole. C'est par le regard de la foi que nous sommes appelés semaine après semaine à décrypter dans chaque texte, l'annonce du « dessein bienveillant de Dieu » (Lettre aux Ephésiens)
Notre parcours démarre par des figures fortes et qui paraissent opposées. J'en ai chois 3 : le déluge, le désert, l'arc en ciel, plus une quatrième.
Le déluge et le désert, comme d'incontournables épreuves sur la route des humains et qui menacent nos existences par surabondance ou pénurie.
Comment entendre aujourd'hui cette promesse : « Aucun être vivant ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n 'y aura plus de déluge pour ravager la terre. »  Comment ceux qui ont été victimes de catastrophes naturelles peuvent ils entendre une telle parole. Nous savons bien que de tout temps, les tempêtes, les ouragans, les cyclones et les orages sèment la destruction. Cela fait partie de notre réalité.
 
Le déluge décrit par la Bible est un mythe qui nous rappelle que notre vie pourrait être noyée par plus dangereux que l'eau. Écartons définitivement l'idée que ces cataclysmes seraient des punitions de Dieu. Cette vision des choses n'est pas conforme au Dieu qui s'est révélé en Jésus Christ.
L’arche de Noé est tout sauf la navette où Dieu aurait sauvé d'une purification ethnique une poignée de privilégies. L'arche de Noé tisse par la parole du Seigneur comme une coque qui nous nous conduit à travers les choses de la vie et nous empêche d'être submergés par elles , submergés par « le trop ». Trop de nourriture, trop d'argent, trop de pouvoir, d'activités etc.
 
Deuxième figure : le désert. L'évangéliste Marc écrit qu'après son baptême où a été déclaré sa filiation avec Dieu, c'est l'Esprit qui « chasse » Jésus au désert, «Il est précipité au point le plus risqué de l'aventure humaine. » (AD)
Nos vies passent également par le désert. Ces épreuves nous avons l'impression de manquer de l'essentiel. Cela peut parfois être si éprouvant que nous sommes pris par la tentation de saisir au plus vite n'importe quoi qui pourrait nous donner l'impression ou l'illusion de vivre. On se révolterait même contre Dieu en écoutant les paroles du diviseur (satan) Le désert est alors l'expérience de la dure rencontre avec nous même et avec notre foi mise à l'épreuve.
Pour Jésus ces 40 jours au milieu des bêtes et servi par les anges sont aussi la possibilité d'une rencontre intime et profonde avec son père. Le désert devient aussi le lieu de la rencontre : « Le désert nous ramène au point le plus intérieur de nous mêmes : où l'éternel nous touche et nous vivifie » (Jean Guitton.). Notre carême nous conduira dans les espaces de Dieu, pour nous laisser réconcilier avec lui.
 
Je voudrais poursuivre sur la figure de l'Arc en ciel.
Souvent après les grosses tempêtes, lorsque le soleil revient, il y a un signe dans le ciel qui nous dit que la tempête est terminée; que le danger de l'orage est passé. Souvent après nos épreuves humaines nous reprenons goût à la vie. L'arc est une arme de combat, mais l'arc-en- ciel est un signe d'alliance. Les croyants de l'ancien testament y ont vu Dieu qui dépose les armes pour dire aux humains que la vie est plus forte que la mort. Le signe de l’alliance entre Dieu et l'humanité.
Comment les disciples de Jésus que nous sommes pourraient ils oublier que, comme l'arc en ciel venant de la terre, passant par le ciel, et revenant vers la terre, un jour du monde s'est dressé vers le ciel un instrument de torture (fait par les hommes) sur lequel le Fils a donné sa vie pour les humains. La croix qui est la quatrième figure pour aujourd'hui, celle que nous contemplons au long de ce carême.
 
La croix du Christ ne nous éloigne pas de notre monde car elle y est fortement enracinée. La croix du Christ est devenue le lieu du don total où Dieu rappelle son alliance «quand je serai élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes». Au delà de la croix, la lumière de la résurrection que nous allons célébrer dans l'Eucharistie.
 
L'alliance de Dieu passe par nous. Elle passe par notre vie communautaire, elle passe par nos solidarités, nos fraternités ; elle passe par tous ceux que nous allons rejoindre tout à l'heure. L'alliance de Dieu passe par ceux qui souffrent, les délaissés, les habitants de nos maisons de retraite, les occupants de la maison d'arrêt. Dieu a besoin de nous, alors que nous notre, tentation est parfois le laisser seul.
 
« Rappelle toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse,
Dans ton amour ne m 'oublies pas » Ps 124
Amen
 
Robert Zimmermann
Diacre
1" dimanche carême B
Gn 9 / Ps 24 /1P3/ Mc 1, 12-15

Le Carême, chemin de l'initiation chrétienne

Pour tous ceux qui vont être baptisés au temps pascal, le carême est le chemin privilégié de ce qu’on appelle «l’initiation chrétienne ».
A la question : « Comment entrer dans la vie même de Dieu » ? La réponse la plus courante est : « Par le baptême ».
Sans être erronée cette réponse est partielle. L’Eglise répond «  Par les sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, la confirmation et l’eucharistie ».
Voici précisément les mots de l’Eglise :
« Par les sacrements de l’initiation chrétienne, les hommes délivrés de la puissance des ténèbres, morts avec le Christ, ensevelis avec lui et ressuscités avec lui, (baptême) reçoivent l’Esprit d’adoption des fils (confirmation) et célèbrent avec tout le peuple de Dieu le mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur (eucharistie). » (Concile Vatican II- décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise)
On voit bien à travers ces lignes que les trois sacrements forment un tout indissociable  et conduisent ensemble  dans la condition de fils de Dieu.
C’est ce chemin « d’initiation » là qui est proposé aux catéchumènes qui année après année répondent à l’appel du Seigneur.
Il serait trop long d’exposer ici les raisons qui, au fil de l’histoire, ont conduit à dissocier les trois sacrements pour les petits enfants et les enfants et jeunes en âge scolaire. Pour faire bref, disons que ces raisons sont à la fois pratiques et pastorales.
Ce dimanche, en l’église st Delphin de Villenave-d’Ornon sera célébré l’appel décisif de tous les catéchumènes du diocèse. C’est le moment liturgique où l’évêque invite définitivement les catéchumènes à recevoir les trois sacrements de l’initiation. Ce geste manifeste que demander les sacrements c’est répondre personnellement à un appel du Seigneur, et que cette réponse marque en même temps toute la communauté des disciples que nous sommes.
Depuis des décennies notre communauté de Gradignan a la joie de pouvoir présenter des femmes et des hommes à recevoir ces sacrements. Cette année il s’agit d’Alexis qui sera baptisé dans la nuit de Pâques en même temps que plusieurs enfants d’âge scolaire. Il communiera pour la première fois dans la même célébration.
Avec lui  deux jeunes femmes de Gradignan, Carol et Anne Louise, déjà baptisées, recevront le sacrement de confirmation le 20 mai 2012 à la cathédrale. De même le 15 avril le cardinal Ricard viendra conférer le sacrement de la confirmation à des jeunes de l’ensemble pastoral dans l’église de Gradignan.
 
Que notre prière fraternelle « d’aînés » les accompagne.
Robert Zimmermann
Diacre

Homélie de la messe des Cendres

Nos pères dans la foi, le peuple d'Israël, ont connu des périodes sombres. Les idoles ont repris le dessus. Les prophètes leur criaient de se réconcilier avec Dieu. Et ils sont revenus à Lui, dans le jeûne, les larmes et le deuil.
Aujourd'hui, Saint Paul, l'ambassadeur du Christ, nous appelle à nouveau : laissez-vous réconcilier avec Dieu. Mais la donne a changé. Jésus-Christ est venu, il est mort et ressuscité, et nous attendons sa venue. Isaïe l'avait annoncé : « ne vous souvenez plus d'autrefois, ne vivez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau. Il germe déjà, ne le voyez-vous pas En Jésus, cette promesse a pris chair.
Je comprends peu à peu ce qu'écrivait saint Paul : « Toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur oui dans la personne du Christ Jésus. C'est par Lui que nous disons Amen ! Notre oui pour la gloire de Dieu »
Le fait que cette promesse nous soit donnée en Jésus, dans sa mort et sa résurrection, nous a fait entrer, par le baptême dans l'Esprit, dans un temps nouveau. Ce n'est plus seulement la loi de Moïse qui commande notre fidélité à l'Alliance. C'est le parcours de Jésus-Christ, son passage parmi nous, qui est devenu notre chemin, notre vérité, notre vie.
Par Lui, avec Lui et en Lui, le Royaume de Dieu s'approche. Et c'est cette proximité du Royaume qui transforme toutes nos pratiques. Croire en Jésus-Christ, est une forme de vie où il n'est plus besoin de savoir quel est ce royaume et quelle récompense va avec. L'aumône, la prière et le jeune, appartiennent à la façon de vivre que commande la Loi de Moïse de la première Alliance. Mais lorsque Jésus vient il accomplit la promesse de ce monde nouveau non représentable. Et la nouveauté est décisive : Il vit dans le monde en marchant chaque jour vers son Père. Il ne conteste pas la première Alliance, il y inscrit physiquement le croisement de nos conditions concrètes de vie dans le monde et le désir du Royaume des cieux, et le désir de voir Dieu. La Parole de Dieu s'est faite chair.
« Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 5,20). La forme de vie à la suite de Jésus ne se mesure pas selon la morale du juste en Israël ; elle émerge dans le sillage du parcours du Christ Jésus. Encore une fois, Il noue ensemble le « monde établi » et « un royaume » incertain, inattendu. Et quand nous célébrons la vie, la mort et la résurrection de Jésus nous inscrivons à notre tour dans le monde l'espace du Royaume en train de venir. Notre témoignage est notre style de vie,
Introduire dans ce monde le réel du Royaume des cieux, c'est accepter au jour le jour la présence d'une force d'attraction qui signale une autre condition des hommes, celle des fils de Dieu. Nous l'appelons l'Esprit saint. Son travail manifeste que l'invasion du Royaume a commencé, qu'il s'approche.
Dans ce mode de vie, où les deux pôles du monde et du Royaume pèsent ensemble, l'aumône n'est pas un spectacle, où la concurrence, les blessures d'amour propre et l'attrait de la récompense est comme une bête tapie à notre porte. Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite. L'aumône en Christ, c'est le Royaume de Dieu à portée de main. Tu ne sais pas où va te mener cette rencontre avec l'autre. C'est dans le secret de l'oeuvre de Dieu en cours que tout se passe.
Dans ce mode de vie, la prière n'est pas un spectacle, une démonstration de notre appartenance au cercle des justes. La prière, c'est laisser s'approcher la Parole de Dieu faite chair. C'est se poster en pénitent devant celui qui vient. Ceci est caché aux yeux du monde, mais cela devient une joie secrète pour le fils du Royaume, et çà se voit.
Le jeûne, lui-même, devient un geste de la proximité du Royaume. Si nous mangeons et buvons seulement pour tirer profit de tout ce qui passe à notre portée, nourriture, biens consommables et jusqu'aux gens qui nous entourent, comment apprendrons-nous à manger et boire le pain et le vin que le Seigneur nous donne pour être assimilés à son propre corps et son propre sang ? Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête, il s'approche le temps des épousailles entre Jésus-Christ et les fils d'homme.
 
Jean-Pierre DUPLANTIER
Mercredi 22 février 2012
Mercredi des Cendres
Jl 2,12-18 – Ps 50 – 2 Co 5,20 à 6, - Mt 6,1-6,16-18

Marche de Carême

Dans quel esprit et en compagnie de qui allons-nous faire notre marche de carême ?
Nous centrons notre méditation sur deux textes : Ezéchiel 37 - Un texte qui pose une question centrale à notre vie : « Il me dit : Fils d’homme ces ossements vivront-ils ? Je dis, Seigneur Dieu c’est toi qui sais ! » et le psaume 50 - Un psaume qui parle de créer en nous un coeur nouveau et un esprit nouveau.
 
Le texte d’Ezéchiel proposé par l’Église à la veillée de la Pentecôte justifie notre démarche durant le carême : aller de l’imposition des cendres jusqu’à la célébration de la Pentecôte où Dieu manifeste la force de l’Esprit de résurrection.
Dans ce cadre d’ensemble, nous adopterons les démarches proposées par l’Église: le jeûne, l’aumône et la prière. Ce sera une démarche que nous ferons dans la pleine disponibilité à la présence du Père dans le secret de notre vie, pour apprendre à vivre dans la liberté des enfants de Dieu, nous rendre attentifs à la parole de Jésus qui nous renouvelle dans l’alliance du baptême : «Votre Père qui voit dans le secret vous le rendra.»
Nous accueillerons dans la foi l’amour que le Christ a manifesté à notre égard : «Je suis crucifié avec le Christ ; ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi» (Gal 2,20-21). Le carême est un temps de chemin de croix où nous sentons la proximité du Seigneur qui veut nous laver pour que nous ayons une part avec lui, comme saint Pierre.
Nous prierons l’Esprit Saint depuis les cendres jusqu’à la Pentecôte.
- Dans le souffle de l’Esprit, sous la main du Père et à l’écoute de sa parole nous demanderons que le Seigneur habite nos regards et nous fasse réagir aux situations qui nous détiennent sous l’esclavage de la mort et du péché.
« La main du Seigneur fut sur moi, il m’emmena par l’Esprit du Seigneur, et il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d’ossements .Il me fit parcourir, parmi eux, en tous sens. Or les ossements étaient très nombreux sur le sol de la vallée, et ils étaient complètement desséchés. » Ez
- Dans le souffle de l’Esprit nous demanderons que le Seigneur renouvelle en nous la foi et l’espérance, qu’il nous fasse remonter de nos tombeaux
«Alors il me dit : fils d’homme, ces ossements, c’est toute la maison d’Israël. Les voilà qui disent : nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, c’en est fait de nous !» Ez
Que la prière du psaume 5O nous aide à assimiler personnellement la grâce donnée en ce temps de carême et durant le temps pascal : consentir à l’oeuvre de Dieu qui envoie son Fils et son Esprit, pour créer en nous un coeur pur et nous donner un esprit résolu.
Vous saurez que moi le Seigneur, j’ai parlé et je fais ; oracle du Seigneur.
BONNE MARCHE DE CAREME !
Jean-Pierre RANGA
Curé

La communion : un moment mystérieux où Jésus nous entaîne plus loin, sur son chemin, vers son Père

Ce dimanche 5 février, nous célébrons l’eucharistie avec une trentaine d’enfants qui font leur première communion.
        1 - Lors de leur retraite de préparation à Martillac, nous avons déjà écouté ensemble l’histoire de la visite de Jésus dans la famille de Simon. Ce jour-là, la belle mère de Simon avait la fièvre. Nous avons commencé par parler de la guérison de la belle-mère. Mais nous nous sommes aperçus qu’à aucun moment il n’était question de guérison, sinon dans notre tête, par habitude de voir Jésus faire des miracles. En fait personne dans la maison ne s’émerveille, ne rend gloire à Dieu. Simplement ? Quand Jésus apprend que la belle mère n’est pas là parce qu’elle est couchée avec de la fièvre, il s’approche d’elle, lui prend la main et la fait se lever. La seule présence de Jésus auprès d’elle la remet debout. Ils ne se disent rien ; il n’est pas question de « ta foi t’a sauvé ». Rien que ce geste de Jésus qui s’intéresse à elle, et ça lui suffit pour qu’elle reprenne sa place : elle les servait. Peut-être elle était fatiguée de tout faire dans la maison ; peut-être en avait elle assez d’être considérée comme une bonne à tout faire, ou un robot, une mécanique à laquelle on ne prête aucune attention tant qu’elle fait son travail. Mais ça ne sert à rien d’essayer d’expliquer ; c’est plus simple : quand Jésus vient, tout le monde se sent mieux et reprend sa place au milieu des autres. Quand nous communions au corps et au sang de Jésus dans la messe, c’est d’abord ça : on retrouve ses forces, et on reprend sa vie parmi les autres.
        2 - Il y a un autre détail qui nous a alertés. Il est raconté que la fièvre l’a quitté. C’est drôle de parler comme cela. C’est comme si la fièvre était entré chez soi et avait pris le commandement. Et il y a beaucoup d’autres choses qui font ce travail chez nous. Des soucis, des envies, des peurs, des rancœurs, des colères. Et ces choses se mettent à commander. Les autres ne comptent plus, on n’en fait qu’à sa tête. Et notre tête ne nous obéit plus non plus; nous sommes sous contrôle d’un intrus qui s’est installé en nous. Comme si nous étions deux, divisés, et je ne fais plus le bien que je voudrais et je fais le mal que je ne veux pas. Quand nous communions au corps et au sang du Christ, en prenant l’hostie et en la trempant dans la coupe de vin, c’est Jésus qui prend les commandes, même si c’est pas pour longtemps. Alors l’envie, la rancune, la colère, la solitude, elles nous quittent, comme la fièvre de la belle mère de Simon. Et la paix de Jésus plante sa tente chez nous, sa Parole aussi et sa présence. Et il nous remet à notre place au milieu des autres.
        3 - Nous avons appris autre chose encore quand nous avons lu cet évangile pendant notre retraite à Martillac. Le soir du même jour, à la porte de la maison, toute la ville arrive avec les malades, les malades du corps et les malades de la tête. Tout le monde pense que Jésus va régler tout ça, d’un coup de baguette magique. Et Jésus en guérit beaucoup, parce que son cœur frémit quand il voit que nous ne sommes pas bien. Il nous aime. Mais la nuit, quand le jour n’est pas encore levé, il sort, il s’en va, pour prier. Les disciples de Jésus le cherchent, car la foule attend encore. Mais Jésus leur dit : Non, il faut aller plus loin. Sa réputation était celle d’un guérisseur et Jésus doit sortir de cette réputation. Jésus est sorti pour annoncer la Bonne nouvelle et pas seulement pour nous soigner, pour que nous devenions comme avant. Nous aussi il faut sortir de nos habitudes, de notre vie d’avant ; il faut le suivre. Car il veut apprendre à vivre avec Lui et avec les autres, comme notre Père qui est aux cieux l’aime et nous aime. Il veut que le souffle de leur amour nous habite. Et aimer comme Dieu nous ne savons pas le faire sans Jésus. Cet amour est beaucoup plus grand que le plus grand de nos amours. Et suivre Jésus est une aventure qui se continue toute la vie. : il faut apprendre à perdre beaucoup de choses pour que nous devenions enfants de Dieu, pour que nous portions sa ressemblance dans nos paroles, dans nos gestes, dans nos sentiments.
4 - La communion est un moment mystérieux, où Jésus nous entraîne plus loin, sur son chemin, vers son Père qui est aux cieux. La communion c’est accepter que Jésus prenne les commandes de notre vie. Jésus désire que nous prenions un peu de temps pour qu’il nous parle, pour que nous lui racontions nos projets, nos victoires, nos défaites, nos querelles et nos amours. C’est là qu’il nous donne sa lumière, sa vie. C’est cela la Bonne nouvelle. Bonne route avec Lui.